Le massage pour bébé, on en entend parler de plus en plus. Mais venons-nous seulement de le découvrir?
Est-ce simplement une « mode » ou bien un formidable outil de communication et d’interaction, vieux comme le monde, avec son enfant ?
Pour commencer, je dirais que le massage pour bébé est une pratique très ancienne que certaines civilisations appliquent encore de nos jours, comme on peut le voir en Inde et en Afrique. Le massage fait complètement partie de leur culture et est transmis généralement de mère en fille.
Cependant, dans le monde occidental, le massage pour bébé a disparu de notre » paysage », en grande partie pour des raisons liées aux tabous qui entourent le toucher.
Alors, pourquoi revenir vers cette pratique ? Et si, au lieu d’un retour en arrière, il s’agissait, en fait, d’un véritable bond en avant pour nos petits ?
En France, c’est au Dr. Frédérick Leboyer (gynécologue et obstétricien français) qu’on doit l’introduction du massage néonatal.
En 1976, il écrit un magnifique recueil « Shantala: un art traditionnel, le massage des enfants. », devenu aujourd’hui une référence. On y trouve, notamment, de superbes photos de femmes indiennes massant leur enfant.
En parallèle, aux Etats-Unis, en 1981, Vimala McLure crée son association, l’International Association of Infant Massage (IAIM), soit l’Association Internationale de Massage pour Bébé. C’est en faisant du bénévolat dans un orphelinat en Inde, en 1973, qu’elle découvre le massage pour bébé. Elle est surprise par l’ambiance et la douceur qui règnent entre les enfants, au vu de leur situation tragique et leurs conditions de vie. Elle fait alors le lien entre les séances de massage que les enfants pratiquent entre eux, à plusieurs reprises dans la journée, et cette harmonie qui la touche tellement. Elle prend alors conscience que les techniques traditionnelles de massage apportent apaisement et réconfort aux bébés, et renforcent le lien qui existe entre celui qui masse et celui qui est massé.
En France, nous trouvons l’Association Française de Massage pour Bébé (AFMB), branche de l’IAIM.
Si nous parlons de massage, il nous faut, bien entendu, parler du sens du toucher !
Aujourd’hui, la peau est considérée comme un organe à part entière. Et cet organe est le plus grand (1,8m2 en moyenne chez l’adulte) et certainement le plus important. C’est par lui que nous apprenons le monde autour de nous.
Cette peau est d’une sensibilité et réactivité telle qu’elle peut envoyer des milliards d’informations au cerveau à la seconde. Et c’est d’autant plus vrai pour un bébé chez qui ce sens est le plus développé, avant la vue par exemple.
En effet, in utéro, le toucher est le premier des 5 sens qui apparaît et c’est bien souvent le dernier à disparaître lorsqu’une personne quitte ce monde.
Sans contact, un bébé humain, comme un bébé animal, dépérit. C’est un besoin fondamental. Grâce au toucher nourrissant et bienveillant qu’un parent exerce sur son enfant, il lui garantit non seulement sa survie mais son épanouissement.
Et cette importance du toucher se retrouve dans notre langage de tous les jours !
Un autre nom pour votre répertoire téléphonique dans votre portable ? Contacts !
Que dites-vous à quelqu’un que vous quittez ? On reste en contact !
Un compliment, un livre ou un film qui vous va droit au cœur ? Ca m’a touché !
Quelqu’un ou quelque chose vous dérange profondément ? Vous avez une réaction épidermique !
Certains ont la peau dure, d’autres une sensibilité à fleur de peau !
On dit de certaines personnes qu’elles ont du tact.
La tension dans la salle était palpable.
La peau, le contact, le toucher… Encore et encore !
Vous pouvez retrouver cet article dans le blog de Privatebébé.